Publié le 30 juillet 2021
Jean-Michel Moulié, nouveau président de la DMA France répond aux questions de Culture Papier – Source CULTURE PAPIER – Propos recueillis le 5 juillet par Patricia de Figueiredo
Le papier n’est pas générationnel et ne doit pas être oublié lors des actions de communication directe, Jean-Michel Moulié, Président de la DMA France (ex SNCD)
En devenant DMA (Data & Marketing Association) France, le Syndicat national de la communication directe (SNCD) poursuit sa transformation et s’oriente vers un positionnement plus international, tout en se voulant encore plus dynamique auprès de ses adhérents. Son nouveau président Jean-Michel Moulié nous présente les nouvelles ambitions des métiers de la Data Marketing.
Que représente le changement de nom du SNCD en Data & Marketing Association France ?
Jean-Michel Moulié, nouveau président de DMA
Plus qu’un changement de nom, la nouvelle dénomination de notre association relève d’une évolution stratégique souhaitée depuis plusieurs années. Il est évident que le développement économique et éthique des métiers de la data et du marketing connait peu les frontières. Si notre ancrage est bel et bien national, en tant qu’organisation représentative d’acteurs essentiellement français, nous devons considérer, suivre et accompagner les transformations profondes que connaissent nos métiers et nos entreprises.
La DMA France siège aux Boards de la FEDMA (Federation of European Data & Marketing) et de la GDMA (Global Data & Marketing Alliance). Nous affirmons ainsi notre rôle croissant au sein des instances européennes et internationales au sein desquelles nous faisons entendre la voie des professionnels français et les valeurs qu’ils défendent.
Comment abordez-vous vos nouvelles fonctions et pourquoi avoir accepté cette mission ?
J’étais déjà vice-président du SNCD, administrateur depuis 15 ans et j’exerce dans les métiers de la data depuis plus de 25 ans. Cela m’a paru légitime d’une part, de partager avec nos membres l’expérience que j’ai acquise et d’autre part, de donner bénévolement de mon temps à une profession qui m’a beaucoup apporté. Ce mandat s’inscrit dans la continuité de mes actions précédentes. Et je suis de plus, entouré d’une équipe dynamique et ambitieuse au sein du Conseil d’Administration. C’est enfin pour moi, un challenge stimulant.
Quels sont vos projets pour la DMA France ?
Veille technique et juridique, déontologie, éthique, communication responsable sont des sujets sur lesquels nous nous devons d’être à la pointe. Les données personnelles, leurs collectes, leurs traitements et leurs usages sont des questions éminemment sociétales qui m’animent tous les jours. La DMA France est déjà très active sur ces sujets.
Nous sommes les fondateurs du label Privacy Protection – Pact, dédié à la protection des données personnelles et nous nous devons d’étendre ce label à de nombreux acteurs de la Data et du Marketing. Il nous faut diffuser plus largement nos actions, nos outils, notre expertise. Ces éléments constitueront le fil conducteur de ma mandature.
Je n’oublie pas pour autant notre mission essentielle qui est avant tout de fédérer les membres actuels et les adhérents de demain autour de valeurs essentielles que constituent la déontologie, les bonnes pratiques de nos métiers, l’innovation, la formation des salariés de nos sociétés membres et bien entendu la défense de leurs intérêts. Certains membres ont une surface financière importante d’autres à contrario ont de très petites structures et peuvent même être des indépendants. Nous sommes appelés à fédérer tous les professionnels de la Data et j’aurai à cœur de rapprocher tous nos membres autour des missions que nous avons évoquées.
Que représente le papier dans la stratégie de vos adhérents ?
Nos membres sont avant tout des professionnels du Data Marketing et travaillent bien évidemment avec le support papier qu’il soit utilisé pour les acteurs de la Presse, pour ceux du Marketing et bien entendu pour les acteurs de l’éditique. Nous ne sommes ni complètement numérique, ni complètement papier mais assurons un bon équilibre entre tous les différents supports. Nous sommes membres de la Filière Communication, nous travaillons en collaboration avec l’UNIIC sur nombre de problématiques communes. Tout cela constitue un éco système favorable pour la DMA France et ses membres.
Le papier bénéficie de nombreuses évolutions technologiques, dont il faut faire la promotion auprès de nos membres et de nos clients.
Comment voyez-vous l’évolution de l’utilisation du print dans les prochaines années en matière de marketing ?
L’impression papier fait partie intégrante des stratégies de communication directe. Son efficacité reste et demeure un élément essentiel à la réussite des actions marketing. Et si sa place est parfois fortement challengée par le développement de la communication numérique, sa nécessité n’est pas discutable. C’est une matière noble, tactile, indispensable support pour de nombreuses actions de communication directe envers les consommateurs.
Le papier a su et sait se réinventer tout en conservant toute sa noblesse.
Les taux de conversion de prospect en client grâce à l’utilisation du papier, du catalogue, du flyer, etc. sont importants car le lien est direct, physique, même charnel. Si les volumes baissent, la valeur elle se développe y compris pour les « pure players » qui l’ont bien compris et font appel à la communication imprimée pour assoir leur image de marque. Le papier est loin d’être mort.